Dans les olives

Introduction

L’olivier est aussi une plante hôte de par la Mouche de l’olive qui attire les parasitoïdes qui viendront pondre dans les olives parasitées.
Nous parlerons alors de l’écosystème oliveraie et nous reviendrons sur le cycle de la mouche.

En automne

Le froid commence à se faire sentir, les larves de la mouche sortent carrément de l’olive, gavées de jus gras. Elles se laissent tomber sur le sol. Si l’oliveraie est enherbée, la lutte s’organise naturellement car l’herbe abrite des prédateurs : staphylins, carabes, acariens et … fourmis ! Tous ces carnassiers non spécialisés sont revenus avec le rééquilibrage écologique de l’oliveraie. Suivons notre ver qui émerge de l’olive et se laisse tomber au sol. Les insectes carnassiers vont pouvoir se régaler. Vite, le ver s’enterre à l’abri  et se transforme en pupe blindée. Les fournis vont l’entraîner dans leur fourmilière et la dévorer.
Les parasitoÏdes vont hiverner dans les plante hôtes et leurs galles. Ces plantes hôtes auront été plantées et regroupées en ilots ainsi qu’à la périphérie de l’oliveraie.

Au printemps

Avec le retour des beaux jours, les mouches vont émerger de leurs pupes (les rescapées) et tenter de gagner l’air en s’envolant. Les araignées chasseuses les attendent au coin d’une touffe d’herbe. Les petits passereaux, de jour et les pipistrelles, au crépuscule, vont donner la chasse aux mouches.
Jean Lecomte a photographié des fourmis capturant une mouche à son émergence d’une olive ou pénétrant dans une galerie pour l’extraire et la décapiter. A tout les stades de leur développement; les mouches sont attaquées. Les parasitoïdes vont pouvoir attaquer les larves dans leur galerie.
L’action des pièges alimentaires vient compléter celle des auxiliaires et faire baisser la pression de la mouche.

Pas de pesticides

Les parasitoïdes ont pratiquement été éradiqués par les pesticides alors que j’ai publié un article montrant que la mouche est capable de résister aux plus violent et même de s’en nourrir. Pourquoi et comment ?
Les insectes dont une partie du cycle biologique se passe dans la terre ont un stock de bactéries symbiotes qui ont acquis une résistance aux pesticides qui ont contaminé ces sols. Ces bactéries savent décomposer le pesticide, le dégrader et s’en nourrissent. Hébergées par les larves d’insectes qui ont séjourné dans le sol, ces bactéries protègent leur insecte hôte. Celà a été démontré au Japon pour la punaise du Soja (Riptortus pedestris) et nous supposons qu’il en va de même pour Bactrocera dont une partie du cycle larvaire se passe dans le sol, quand l’asticot s’enterre. Il a été constaté que la résistance aux pesticides de la mouche de l’olive ne cessait d’augmenter ! Conclusion, le passage dans le sol lui fournit des symbiotes blindés, comme pour la Punaise du soja !